

La Nuit Fauve est née
Un nom, un livre


Il suffit d'y croire…
Un stage, des échanges, et le projet que j'ai en tête pour la Résreve de Sigean commence à exister…
J'aime photographier la Nuit, lorsque l'homme confronté à lui-même, est plus vulnérable, plus libre aussi. C’est là, dans une intime relation au danger de ce qui nous échappe, que j'ai choisi de photographier les animaux de la Réserve Africaine de Sigean. Des animaux en "réserve", garants pour nombre d'entre eux de la survie de leur espèce, que je remets symboliquement en relation avec nous, dans une atmosphère nocturne propice à l'introspection.
Leur présence, de plus en plus discrète dans nos vies, devient un appel silencieux : "Me perçois-tu ? Homme, comment te sentir vivant si même la nuit t'inquiète plus?".
Ce reportage sensible est édité aux Editions de juillet. Il fera l'objet d'une exposition permanente à la Réserve Africaine de Sigean (11).
​
Antoine Joris, vétérinaire naturaliste : “Le projet initial ne portait pas sur des photos de nuit mais, au fil des rencontres avec les équipes et au fil des discussions, Bruno nous a accompagnés dans des sorties nocturnes qui ne visaient pas du tout à faire de la photo. Nous revenons en effet quelquefois la nuit pour capturer nos paons, qui vivent en totale liberté … Nous sommes tenus de les vacciner contre la grippe aviaire une fois par an et de les référencer pour savoir quel individu est là ou a disparu, mangé par un renard par exemple. Notre seul moyen de les capturer est d’opérer de nuit parce qu’en journée ils savent très bien distinguer d’inoffensifs touristes en visite du soigneur animalier qui vient pour le capturer et les vacciner !” ​
​
Comme tout projet artistique "La Nuit Fauve" a évolué en cours de création. Dans cette aventure, en dialogue avec les autres, les animaux et lui-même, le photographe écoute, sent. Il laisse dire son instinct qui devient inspiration. Ce sera donc la nuit.
​
​Bruno Vialaneix : "La nuit nous oblige à être plus attentifs, plus en alerte, à nous adapter. On n’est pas habitué à la situation même si le paysage, les lieux restent les mêmes. La nuit tout est nouveau, ce qui oblige à regarder de manière différente, et à mobiliser tous les sens. Ce qui reste invisible de jour devient visible dans l’obscurité, et souvent notre imaginaire prendre le relais. C’est une expérience étonnante…" ​
​
L'intention première reste la même : attirer l'attention sur les animaux, faire parler d'eux, de l'effondrement de la biodiversité, et du travail de conservation et d'information menée à la Réserve Africaine de Sigean.